À propos du Festival du Peu 2020,
Nous avions prévu cette année de nous lancer dans un thème joyeusement proche des fondamentaux du festival : "Presque rien" puis "Rien qu'un Peu" en ont été les formulations les plus abouties, avec un plateau réunissant des artistes de toutes origines et de toutes générations, croisant leurs pratiques sous forme de performance, installation, sculpture, peinture, photographie, danse.
Mais, à force de se rapprocher du RIEN, les circonstances nous ont pris au mot et ont forcé le thème bien au-delà de ce qu'on pouvait imaginer... Aussi, compte tenu du contexte sanitaire et économique provoqué par la crise du coronavirus, il ne nous a pas été possible de maintenir l’édition physique du Festival du Peu 2020, à notre grand regret.
Voulant penser que ce n'est que partie remise, le comité d’organisation a – quand même – décidé la réalisation d’un Peu "on line" en compagnie des artistes. Dans un premier temps, les contenus de cette édition manquante se dévoilent donc sur ce site.
Avec les contributions diverses de Florence Guillemot, Marie Larroque-Daran, Fabienne Roz, Jean-Charles Stora & François Mauplot.
02/03/oct
Philippe BRESSON
Né à Casablanca en 1953
Vit et travaille sur la Côte d’Azur
www.philippe-bresson.com
Tél. 06 07 04 50 74
Atelier : 48, rue Beaumont
06300 Nice
(exposant au Festival en 2017).
Élève de l’école Freinet, il en sort
avec un goût très prononcé pour l’art comme
pour la liberté d’expression. Inspiré par l’Art Déco,
se revendiquant de Ruhlmann, Chareau et Printz, dès les années 90, il commence à créer un mobilier d’exception.
Ses créations se distinguent par la fluidité des lignes et la douceur des mouvements.
Pascal CLAEREN
Né le 9 /3 /61 à Paris 14
Travaille sur la Côte d'Azur.
640 Route de Revest
06830 BONSON
06.07.23.15.18
Formation Ecole BOULLE Paris
- Arts Appliqués
À l'occasion de certaines éditions du festival du Peu l’artiste Pascal Claeren, designer et auteur de performances spectaculaires qui conçoit l’art dans la démesure, a installé une immense flèche textile sur le Mont Peleré qui surplombe le village de Bonson.
Depuis sa création initiale, l’installation de cette flèche gigantesque, éphémère et visible depuis le bord de mer, illustre toujours l’idée de pouvoir combiner un lieu avec une création artistique démesurée, regroupant à la fois l’art, la communication et le partage visuel.
Alain DE Fombelle
Vit et travaille à Nice
où il s’est installé en 1974
Atelier : 26, rue Droite, 06300 Nice
04 93 62 34 21 / 06 70 69 91 81
alain.defombelle@wanadoo.fr
www.marmouilles.com
(exposant au Festival en 2013).
Alain DE FOMBELLE est un artiste pluridisciplinaire et performeur,
inventeur des Marmouilles Organicus mineralis)
et des Paysages archétypiques.
Louis DOLLÉ
Né à Nice en 1971
Vit et travaille à Nice
Atelier : 2 rue de Jussieu,
06000 Nice
contactlouisdolleymagier@gmail.com
http://louisdolleymagier.org/
facebook: louis dollé ymagier
(exposant au Festival en 2018).
L’art étant pour lui une recherche perpétuelle
faite de doutes, Louis DOLLÉ, adepte de la transmission et des aventures collectives,
se confronte à toutes les techniques
picturales et artistiques.
Dans ses œuvres la tension,
l’élan et l’équilibre semblent observer
et peser le défi que la fantaisie lance à la gravité.
Alain GIRELLI
Alain Girelli
(Parrain : Jean Mas)
Né en 1948 à DraguignanVit et travaille à Fayencegirelli.alain@wanadoo.fr
(exposant au Festival en 2012)
Alain GIRELLI, qui a découvert la sculpture
avec Max ERNST, reste inspiré par
«Les mystères de la forêt».
Son art est multiple, d’un figuratif enraciné à une abstraction radicale. Il réalise à partir de matériaux divers, bois de cade et objets trouvés, une œuvre polymorphe, d’une grande inventivité,
sérieuse comme un jeu d’enfant.
Benoît GRIMALT
Né à Nice en 1975
grimaltbenoit@gmail.com
http://benoit.grimalt.free.fr
(exposant au Festival en 2018)
Nice.fr tv
Benoît GRIMALT est photographe.
En 2008, il réalise un premier film documentaire.
Il est donc aussi réalisateur.
Mais pas uniquement puisqu’en 2012
il publie un livre de dessins.
Il est donc aussi un peu dessinateur.
En fait, Benoît Grimalt
est un peu tout ça à la fois.
(reporté en 2021)
Florence GUILLEMOT
Plasticienne
Née à Provins le 4 mai 1961
Vit et travaille à Saint-Raphaël (Var)
Tél. 06 09 39 27 99
Courriel : florenceguillemot9@wanadoo.fr
Site Web : www.fguillemot.odexpo.com
La démarche
Intéressée par "le simple, l’ordinaire, le proche et leur mémoire", Florence Guillemot crée à partir d’objets du quotidien ou de l’environnement proche, mis en scène selon des techniques mixtes : dessin, collage, photographie, vidéo, couture.
Actuellement elle travaille avec le matériau cheveu, portée en cela par les notions de temps et de mémoire(s), ainsi que par ses caractéristiques relevant à la fois de la proximité et de l’universel.
Le projet
Presque rien ou si peu… Et tenter d’en sortir. C’est une série "Traits, très légères sorties de lignes", sorte de réflexion sur les notions de contraintes et de limites, lignes, cadres, etc.
Une série de dessins au crayon et au cheveu, cousu ou collé, aux formats divers, aux traits ténus et fins sur papier blanc.
Une fois fixés, tels quels, sans encadrement, sur un mur clair, blanc dans l’idéal, ils ne seraient nettement visibles qu’une fois qu’on s’en approcherait, provoquant la réaction lorsqu’on rentrerait dans la salle de se dire : "Mais… il n’y a rien ici !"
Beaucoup de ces dessins sont autour de la thématique de la maison. Ils ont été faits avant confinement. J’ai naturellement développé cette orientation, pendant le confinement, pour l’après confinement…
Formats de 15x15 cm à 50x35 cm
Traits tirés 3D, Maison et cheveux tirés sur aiguille.
Stéphanie
HAMEL GRAIN
Vit et travaille à Saint-Jeannet
(Alpes-Maritimes)
hamelgrain@hotmail.com
http://actionart.fr
Tél. 06 11 30 61 85
202, chemin des Trigands
06640 Saint-Jeannet
(exposante au Festival en 2017)
Stéphanie Hamel Grain met en place un processus de création qu’elle intitule “Action Art“. Dans ce cadre, “l’ Action Cut“ est un dessin de rencontre qui se concrétise par des gestes spontanés répétitifs à la limite de la déstructuration de la forme. Comme une méditation intérieure, elle développe une écriture libre qui se construit face à son regard et se concrétise avec le regardeur
autour de sculptures, bas-reliefs, dessins,
dessins-gestes, performances, performances musicales et installations
(reporté en 2021)
Marie LARROQUE-DARAN
Plasticienne
Née en 1980
Vit et travaille à Nice
Tél. 06 13 39 55 95
https://www.marielarroquedaran.com
https://www.instagram.com/marielarroquedaran/?hl=fr
Démarche / Projet
Marie Larroque-Daran crée des chrysalides évoquant une aventure humaine faite de profondes transformations internes. Elle propose ce qu’il en reste à travers sculptures et installations : la trace de ce qui a eu lieu. Désorganisations composites d’enveloppes charnelles et os abandonnés en chemin, ses mues aux allures de vestiges archéologiques sont des captations d’instants transitoires de métamorphoses biologiques et immatérielles.
L’artiste borde en ciment filaire l’espace laissé vide par cette trajectoire de la vie en s’appropriant le "vide porteur" comme matériau de l’œuvre. Privilégiant un usage non conventionnel du béton, elle creuse, arrache, lisse, déchire, peint jusqu'à "scalper les illusions" d'un monde contemporain décadent, activant ainsi un répertoire technique guidé par le choix du matériau de base comme par sa vision personnelle. En invitant à caresser la matière, qui offre alors d'inattendues douceurs de porcelaine, elle sublime le sens organique manifesté par la "peau de béton" issue de ce travail.
Ses pièces suspendues, avec leurs dentelles figées, figurent les ultimes images d'êtres rongés de l'intérieur, alors que la pratique d'un dripping en trois dimensions permet de saisir des instants de vie dans le béton frais afin de stigmatiser les métamorphoses sociales ou humaines trop rapides pour être maîtrisées. Enfin, une certaine substance de l’œuvre – le fameux "reste qui manque" – peut toujours se dérober au regard d'un spectateur qui devra choisir son attitude, entre rêverie poétique et fantasmes inquiétants... Autant de voies ouvertes pour explorer l’énigme du vivant et de la création.
COUP DE CŒUR
Katoune MORANI
«Sensible à l’art et plus particulièrement à la peinture,
c’est une amie artiste peintre qui m’a accompagnée dans cet univers magique qui se prolonge à l’infini
et me procure des joies renouvelées grâce
au partage de regards à la fois culturels et amicaux»
(Reporté en 2021)
Frédéric PASQUINI
Né en 1971Vit et travaille à Nice
Tél. 06 80 62 72 51
Auteur photographe intervenant
dans différents contextes,
Frédéric PASQUINI pose un regard singuliersur ses contemporains.
À travers la série «Elvis has left the building»,
il travaille sur notre grammaire historique et questionne le réel et les interactions
qui s’exercent sur ses semblables.
(reporté en 2021)
Fabienne ROZ
Sculpteur
Née à Poissy en 1970
Vit et travaille dans les Alpes-Maritimes (Le Rouret)
Tél. 06 17 27 62 54
SCULPTURES DE LUMIÈRE
Réalisées en bronze, verre, grès, métal et pierre, les créations de Fabienne Roz parlent essentiellement de la femme dans son intimité, de son histoire passée, présente et celle en devenir.
La mise en lumière de ces sculptures révèle le rayonnement de l’âme aux couleurs multiples que chacun porte en soi. Habitées par une trilogie "jeux de lumière / jeux de reflets / jeux de miroir", les œuvres acquièrent un aspect multidimensionnel plongeant le spectateur dans une dimension onirique.
Parfois, un espace interstitiel, presque secret, révèle photos, textes, images, échos d’un rêve individuel pouvant être partagé. De ce fait, elles créent non seulement un lien avec soi même mais sont aussi le médiateur d’une communication avec autrui. C’est une invitation à travers l’acte créateur, à devenir un peu plus chaque jour "l’artiste de sa propre vie".
Œuvres représentées :
-
"Miroir intérieur"
-
"Art en ciel"
-
"Mille et une marches"
-
"Elles et Ailes" (vues 1 & 2) est accompagnée de ce poème :
Élever L'esprit Lancer vers autrui Émotions et Souvenirs Et, architecture azurée, Tour aigue-marine Aux ailes déployées,
Infiniment féminines ; Son regard-fenêtre vers l'intérieur Et sa bouche-lucarne vers l'extérieur, Son rôle est d'être messagère.
(reporté en 2021)
Jean-Charles STORA
Sculpteur
Né en 1955 à Alger
Vit et travaille à Castagniers
Tél. 06 62 58 05 51
Photographies de François MAUPLOT
La démarche
Ils sont des centaines alignés dans une immobilité identique, Semblables qu'ils sont à une foule carnavalesque figée et grotesque. Petits objets de riens, faits de restes. Si les surréalistes ont utilisé l'écriture automatique, c'était bien pour échapper, du moins le pensaient-ils, à la conscience de l'écriture. Breton liait ses expériences à la psychanalyse et aux théories de Freud, "faire parler le subconscient".
Lorsque Stora "bricole" les bouchons, les cols de bouteille en étain, les restes d'une table après le repas et que les conversations s'animent autour de sujets légers ou plus complexes, ses mains, sans autre conscience, manipulent, coupent, grattent, assemblent. Comme de grands échassiers à trois pattes, les Semblables emplissent l'espace entre le verre et l'assiette. Lorsque tout est éteint sur le champ de la table encore animée des paroles et des idées du diner, ils envahissent les rêves.
Nés sans logique, de l'absurde assemblage de restes, ils ne sont pas sans rappeler les solutions imaginaires de la Pataphysique d’Alfred Jarry, au sens ou Jean-Charles Stora construit du réel dans l'absurde. Si les Semblables naissent en fin de repas dans l'euphorie des bonne bouffes, c'est peut être que les mains à ce moment précis se libèrent et s'éloignent du conscient, que le sculpteur modèle enfin par instinct libre. L'avènement de la sculpture automatique comme André Masson et son dessin.
Stora, dont l'esprit modèle la matière, la réfléchit, la conceptualise, la formalise, montre, avec les Semblables, que les mains sont encore libres.
François Mauplot
Le projet
Petites choses et petits riens, tous composés des mêmes éléments et tous différents vers une rencontre singulière. Alignés ensemble les uns derrière les autres, au long d’une étagère blanche à la rencontre de leur image. Les photographies de François Mauplot sont le deuxième élément de l’installation : images de grandes dimensions en très haute définition, qui subliment la réalité de ces petits riens. Il y a comme une transmutation du Semblable au travers du changement de l’échelle et la position de l’observateur. C’est à se pencher sur les riens ou à être dominé par les choses que se fait la rencontre singulière.
Les Semblables, projet d’installation : sculptures de Jean-Charles Stora, photographies de François Mauplot.
Rencontres littéraires
Rencontres et dédicaces animées par Talou,
avec les auteurs :
02/oct
Didier BALDUCCI
UNE ANNÉE SABBATIQUE
[Littérature - Rock]
Je n’avais, fin 2016, plus mais alors PLUS DU TOUT, envie de travailler. Quand mon employeur et mes amis de demandèrent ce que je voulais faire ensuite, je leur répondis la vérité : RIEN. Je désirais dorénavant ne plus rien faire, absolument RIEN. 2017 serait, pour moi, une année sabbatique. Mais je n’allais pas me contenter de ne rien faire, j’allais en faire un projet artistique, conceptuel et minimaliste, léger en apparence mais avec tout de même du sens et une – légère – réflexion politico-philosophique derrière. J’allais écrire dans un agenda mon activité du jour, c’est à dire "RIEN", qu’il pleuve ou qu’il vente, sans exception, jour après jour, du 1er janvier jusqu’au 31 décembre (…) sans dévier d’un pouce, sans la moindre variation, même infime, comme si l’alphabet se réduisait à ces quatre lettres, comme si mon vocabulaire se limitait à ce seul mot, comme si toutes mes occupations, toute ma vie se résumaient dans cette formule lapidaire, "RIEN".
Editions Mono-Tone (2020) 148 p. 10 x 15 cm
Festival du Peu 2021